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[live report] Phoenix – La Cigale, Paris et Studio 104, La Plaine Saint-Denis – 26 et 30 mai 2013

7 Jun

Il m’aura fallu une bonne semaine pour récupérer ma voix et me remettre de ce qui reste la plus grande claque live de cette année (pour l’instant), j’ai nommé Phoenix à la Cigale. Il m’aura fallu plus d’une semaine pour trouver le temps de m’asseoir et tenter, je dis bien tenter, de retrascrire cette expérience pour vous.

De l’attente, de l’angoisse (surtout quand le jour venu on n’a pas encore de billet !), de l’amour, de l’admiration, du respect, de l’euphorie, de la mélancholie instantanée pour un moment que l’on sait tellement court et rare, même à peine passé, difficile de mettre de mots sur une telle palette d’émotions.

Si pour certains, qui apprécient mais “sans plus”, Phoenix ne fait “que” du Phoenix, pour ceux qui ont eu la chance de les voir en live, même par accident au moins une fois dans leur vie, cela ne fait aucun doute, la musique de Phoenix prend une toute autre dimension sur scène, voire même plusieurs dimensions, les morceaux du groupe se retrouvant retravaillés, remixés, mélangés dans un spectacle de son et lumière dont on ne sort jamais indemne.

Mais commençons par le début. Dans une salle pas encore remplie, mais qui affiche bien complet, le français Arnaud Fleurent-Didier est en charge, avec ses musiciens, d’ouvrir le bal avec un set court mais plutôt efficace au vu de la réaction du public. Sympa, sincère, pas très éprouvant, mais assez rythmé pour réveiller nos muscles et ouvrir nos oreilles pour la suite de la soirée.

Quelques quinze à vingt minutes de mise en place des instruments avant l’extinction des feux et l’entrée sur scène sous les cris et les applaudissements des quatre potes, Laurent Brancowitz, Deck d’Arcy, Thomas Mars et Christian Mazzalai, accompagnés par leurs fidèles comparses, Rob, aux claviers, et le suédois Thomas Hedlund à la batterie.

Un sample d’ouverture pour “Entertainment”, un coup de baguette de Thomas Hedlund et en moins de trente secondes la fosse est déjà en extase et prête à reprendre en choeur les tubes du groupe. “Un, deux, trois, quatre”, pas de répit, le groupe enchaîne directement avec “Lasso” et “Lisztomania”, puis “Long Distance Call”, tous les trois repris en choeur par la salle.

Place ensuite à l’entraînant “S.O.S. in Bel Air”, extrait du dernier album et un peu moins connu des non fans, certes peu nombreux, suivi du premier mash-up de la soirée, constitué des premières mesures de “Too Young” et de “Girlfriend”.

À peine fini le premier que le deuxième mash-up arrive, s’agissant cette fois du trio gagnant “Trying To Be Cool – Drakkar Noir – Chloroform”, efficace, propre, consistant et cohérent, où les dernières notes de “Chloroform” ne constituent rien d’autre que le calme avant la tempête. “Sunskrupt!”, mélange de “Love Like A Sunset” et de “Bankrupt”, une tempête qui met dès le départ Thomas Mars par terre et qui s’avère sans doute fatale pour tout épileptique présent dans la salle ce soir-là. Un moment magique et presque intégralement instrumental de plus de cinq minutes où il m’est impossible d’éviter d’avoir les larmes aux yeux, du moment où Thomas entonne les dernières lignes de “Love Like A Sunset” jusqu’aux dernières notes de guitare jouées en choeur par les frères Mazzalai.

Phoenix - La Cigale - 26 mai 2013

Petit moment de répit avec “Fences” et “The Real Thing”, suivis du premier bain de foule de la soirée pour Thomas Mars sur “Armistice” et “1901”, qui une fois le tour de la fosse effectué, finit, non sans l’aide de quelques gros bras le poussant depuis le bas et quelques autres le tirant vers le haut, par atteindre le premier balcon pour interpréter le début du rappel, “Countdown” en version épurée, accompagné par Christian Mazzalai à la guitare.

Juste le temps pour le reste du groupe de rejoindre la scène que les premiers accords de “Love Like A Sunset” resonnent à nouveau, pour dévoiler rien d’autre que les premières notes du mythique mash-up “If I Ever Feel Better – Funky Squaredance”, hymne mélancholique et intemporel repris avec le groupe par une fosse en extase.

Sourire aux lèvres face à autant d’énergie et à une standing ovation, le groupe remercie le public et enchaîne avec “Don’t” puis “Rome”, sous une douche de lumières rouges et bleues pour finir avec le deuxième et dernier bain de foule de Thomas sur une reprise instrumentale de “Entertainment” qui se terminera en apothéose avec un quart de la fosse, et moi (premier rang oblige), sur scène avec le groupe, pour un moment court mais fort, et sans doute inoubliable.

Setlist:
Entertainment
Lasso
Lisztomania
Long Distance Call
S.O.S. in Bel Air
Too Young
Girlfriend
Trying to Be Cool
Drakkar Noir
Chloroform
Sunskrupt!
Fences
The Real Thing
Armistice
1901
---------------------------
Countdown
If I Ever Feel Better
Funky Squaredance
Don't
Rome
Entertainment (instrumental)

 

Après avoir fini bien que mal par accepter que le concert est terminé et que je dois sortir par le côté de la scène, je quitte la salle comme ne voulant pas m’en éloigner, avant de croiser Sébastien Tellier, Breakbot et Irfane, d’entendre que Sofia Coppola et AIR étaient aussi dans la salle, et de voir finalement les membres du groupe sortir à pied de la salle en direction du Carmen, pour un after show en petit comité.

 

Jeudi 30 mai 2013 – La Musicale / L’Album de la Semaine – Studio 104

Une nouvelle fois avec une place de dernière minute cette fois-ci offerte par la maison de disques du groupe, et bien que je n’aie toujours pas réussi à retrouver ne serait-ce qu’un semblant de voix après le concert de dimanche, je me rends au Studio 104, à la Plaine Saint-Denis pour l’enregistrement de l’avant-dernière émission de la saison de “l’Album de la Semaine”, qui en version longue donne “La Musicale”, presentée par la belle Emma de Caunes.

Après avoir vu arriver le groupe au studio, c’est sur les gradins du côté de la scène, placement de quelques VIP oblige (rien à voir toutefois avec ceux présents à la Cigale), que j’assiste à un vrai mini concert du groupe avec une étrange impression de les accompagner dans les coulisses, sur le côté de la scène.

Profesionnalisme et plaisir de jouer toujours au rendez-vous, ambiance et effervescence du public en moins, car bien que l’émission soit une des meilleures, si ce n’est la meilleure, du genre, la configuration du studio n’est pas ce soir à la mesure s’un concert de Phoenix.

Même groupe, mêmes musiciens, le rouge de la veste de Deck passé au pantalon de Branco, “S.O.S. in Bel Air”, “Fences”, “If I Ever Feel Better – Funky Squaredance” et la reprise instrumentale de “Entertainment” en moins, double ration de “Trying To Be Cool – Drakkar Noir – Chloroform” en plus, aléas des captations live obligent, c’est encore avec des beaux souvenirs que l’on repart du studio de la Plaine Saint-Denis.

Setlist:
Entertainment
Lasso
Lisztomania
Long Distance Call
Too Young
Girlfriend
Trying to Be Cool
Drakkar Noir
Chloroform
Sunskrupt!
The Real Thing
Armistice
1901
---------------------------
Countdown
Don't
Rome
 

En attendant leur concert à Rock en Seine, où ils nous promettent quelques surprises (les Daft qui? quoi? oui, bon, on peut rêver), et pourquoi pas d’autres dates parisiennes en 2014, on retiendra le talent, l’énergie et le souci du détail du groupe, ainsi que leur extrême simplicité et leur proximité avec leurs fans.

Le bonus: “Bourgeois” absent des deux concerts mais joué en soundcheck à la Cigale.

La malus: la disparition de tout morceau de “Alphabetical” de la setlist, mais en même temps on peut pas leur en vouloir, tellement cette dernière se révèle efficace.

>> En concert le samedi 24 août au Domaine National de Saint-Cloud, dans le cadre du Festival Rock en Seine, et en tournée française en novembre 2013.

>> Diffusion de “La Musicale” le mercredi 12 juin 2013 à 23h10 sur Canal+.

>> Diffusion de “L’Album de la Semaine” le samedi 15 juin 2013 à 11h40 sur Canal+.

[live report] Hanni El Khatib – Studio 104, La Plaine Saint-Denis – 25 février 2013

4 Mar

J’ai beau avoir des goûts assez éclectiques et être toujours avide de nouvelles expériences musicales, parfois je passe à côté de certains bons artistes que je finis par découvrir un jour ou l’autre. Ce fut le cas d’un américain du nom de Hanni El Khatib, dont j’étais passé à côté du premier album, et que j’ai eu le plaisir de découvrir en live l’année dernière sur la scène de la Cigale, comme tête d’affiche du festival Jalouse Rocks Paris avec Levi’s.

Et c’est habillé d’un beau Levi’s noir et d’une chemise en jean que je le retrouve huit mois plus tard, accompagné de ses trois amis et musiciens devant les caméras de l’Album de la Semaine au Studio 104, où il est venu nous présenter quelques titres de son nouvel album, “Head in the Dirt”.

Produit par Dan Auerbach, des Black Keys, ce deuxième album dont la sortie est fixée au 29 avril prochain contient du lourd en matière de rock. En effet, et j’avais déjà pu le constater devant le public de la Cigale, la voix et la guitare de Hanni el Khatib dégagent une énergie et une puissance extrêmement communicatives, avec un léger goût vintage, qui n’est pas pour me déplaire.

Hanni El Khatib - Head in the Dirt

Bien qu’un total de neuf titres aient été joués pour l’émission, dont sept des onze qui composent le nouvel album, certains sortent définitivement du lot. En particulier “Head in the Dirt”, qui donne son nom à l’album et qui se révèle être une excellente entrée en matière.

Remarquables aussi “Nobody Move”, pour le côté rock, et “Penny”, pour le côté accrocheur. Sympathique également de réécouter “Loved One” et surtout “Dead Wrong”, tous deux issus de “Will the Guns Come Out”, le premier album du californien, sorti en 2011.

Mais la vraie claque, pour laquelle j’ai du attendre jusqu’à la fin, est arrivée lors du “rappel” pendant lequel, effet Larsen oblige, on a eu le plaisir d’entendre une deuxième fois quatre titres, mais surtout de finir en beauté par un titre aussi court que puissant, l’excellent “Family”, premier single extrait du nouvel album.

En résumé, un concentré d’énergie et de rock comme on aime, et une belle occasion de découvrir des nouveaux morceaux dans un cadre intimiste pour laquelle même Emma de Caunes, en fan fidèle, aura fait le déplacement.

“Go walk away, go walk alone…”, “nobody move, nobody gets hurt…”, “my perfect little Penny…”, “F-A-M, I-L-Y, ’til the day we die…”, autant des paroles qui résonnent encore dans ma tête et qui hanteront sans doute mon cerveau pour quelques mois, en attendant de revoir Hanni el Khatib en live, cette fois-ci avec des bouchons pour les oreilles ceci dit.

Setlist:
Head in the Dirt
Nobody Move
Penny
Skinny Little Girl
Loved One
Pay No Mind
Dead Wrong
Save Me
Family

 

Car oui, c’est sur scène où l’essence même de la musique se trouve, et où le rock prend toute son ampleur. Voici pour preuve (comme s’il le fallait) “Fuck It. You Win”, interprété en clôture du set du californien à la Cigale le 5 juin dernier:

 

Et en bonus, puisque que je ne pouvais pas vous quitter sans vous le faire écouter, voici l’excellent “Family”, dont je vous laisserai le loisir d’aller découvrir la vidéo par vous-mêmes.

 

>> Diffusion de “L’Album de la Semaine” le samedi 27 avril 2013 à 11h40 sur Canal+.

[live report] Foals – Studio 104 et la Maroquinerie, Paris – 12 et 13 décembre 2012

17 Dec

CSS, Phoenix, Dido, Crystal Fighters, Delphic, et le retour de Texas… 2012 n’est pas encore terminée que 2013 nous promet déjà des belles surprises. Et parmi les premières en lice on retrouve l’arrivée de “Holy Fire”, 3ème album studio des anglais de Foals, que le quintet d’Oxford est venu nous présenter dans le cadre d’une mini tournée promotionnelle incluant 2 dates parisiennes.

Studio 104, La Plaine Saint-Denis – 12 décembre 1012

À peine un jour après l’annulation d’un concert en Angleterre pour cause de maladie du chanteur, Yannis Philippakis, c’est dans le cadre intimiste de l’enregistrement de l’émission “L’Album de la Semaine” que l’on retrouve le groupe venu nous présenter quelques titres extraits de leur nouvel album, à paraître en début d’année prochaine.

Presque tous de noir vêtus et accompagnés d’un musicien en renfort aux percussions, les anglais on su capter l’attention d’un public de fans lors d’un court set faisant la part belle aux nouvelles chansons.

Tout d’abord “My Number”, choisi pour être le deuxième single extrait de “Holy Fire”, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, tellement le titre se révèle entraînant et dansant, avec la petite mélodie chantée par Walter Gervers, qui me sera restée en tête longtemps après la fin de l’enregistrement.

Vient ensuite “Late Night”, plus profonde, calme et posée, et dont je dois avouer n’avoir quasiment aucun souvenir.

Après une très belle interprétation de “Spanish Sahara”, “Inhaler” vient enflammer le plateau, tel un “classique” du groupe.

S’en suivent deux nouvelles chansons, “Providence”, avec ses paroles très simples, mais accrocheuses, et “Moon”, un titre interprêté uniquement par Yannis Philippakis à la voix et Edwin Congreave au clavier.

Le groupe ne reviendra ensuite au grand complet que pour réinterpréter “Blue Blood” et “My Number”, captation télé oblige.

Setlist:
Blue Blood
My Number
Late Night
Spanish Sahara
Inhaler
Providence
Moon

 

Foals - Holy Fire

La Maroquinerie, Paris – 13 décembre 2012

Impatient de pouvoir entendre dans une petite salle et dans une vraie configuration de concert les nouveaux titres découverts la veille, c’est avec un peu de retard et un peu de mal à me frayer un chemin dans une Maroquinerie pleine à craquer que je m’installe dans les premiers rangs de la salle.

Et c’est à peine quelques minutes plus tard que les membres de Foals arrivent sur scène pour un set qui démarre avec “Prelude”, morceau instrumental qui ouvre également le nouvel album du groupe.

Malgré un enchaînement rapide vers des morceaux connus, la dynamique tarde un peu à s’installer entre le groupe et son public, et ce n’est qu’avec l’arrivée de “My Number”, suivi d’un très bon “Olympic Airways” que la fosse commencera à sauter, sans plus jamais s’arrêter.

Le set alterne des nouveaux titres et d’anciens morceaux, des singles pour la plupart, avec un point culminant allant de “Spanish Sahara” jusqu’au rappel avec “Inhaler” et “Two Steps, Twice”.

De la chaleur, de la transpiration, une fosse complètement déchaînée, un Jimmy Smith qui ne peut s’empêcher de monter avec sa guitare sur les murs d’enceintes, un Yannis Philippakis qui non seulement fait de même, mais se jette dans la fosse à plusieurs reprises pour être porté par le public. C’est simple, je n’avais pas vue la Maroquinerie dans une telle effervescence depuis le passage des suédois de Mando Diao en 2009 !

Setlist:
Prelude
Miami
Blue Blood
My Number
Olympic Airways
Balloons
Total Life Forever
Providence
Spanish Sahara
Red Socks Pugie
Electric Bloom
---------------------------
Inhaler
Two Steps, Twice

 

En résumé, 6 nouveaux titres sur les 11 qui composent “Holy Fire” en l’espace de deux jours, et bien que je n’aie pas eu droit à “Hummer” ni “Cassius”, celui-ci restera l’un des meilleurs concerts auxquels il m’aura été donné d’assister en 2012.

En vous présentant par avance mes excuses pour le son qui sature pas mal par moments (et pour cause, je n’étais pas loin du mur d’enceintes), mais ne serait-ce que pour témoigner un peu de l’ambiance du concert, voici, pour clore cette chronique, quelques images du concert prises par mes soins:

>> En concert à l’Olympia le lundi 25 mars 2013.

>> Diffusion de “L’Album de la Semaine” le samedi 16 février 2013 à 12h sur Canal+.

[live report] The Vaccines – Album de la Semaine, La Plaine Saint-Denis – 10 octobre 2012

15 Oct

À peine un mois après ma dernière visite au Studio 104 de la Plaine Saint-Denis pour voir The xx, je reviens pour mon tout premier live des anglais de The Vaccines, que je n’avais jamais eu l’opportunité de voir en concert, pour x ou y raisons dont j’ai oublié la nature.

L’Album de la Semaine ? pas un vrai concert, me direz vous, mais détrompez-vous, car même si la configuration reste celle d’un plateau TV, tous les éléments sont réunis pour avoir un mini concert privé de qualité, dans les meilleures conditions de son et lumière, avec de la bonne musique et un public jeune et enthousiaste.

Au menu de ce soir, des titres principalement issus du dernier opus du groupe, le récemment sorti “Come of Age” dont ils viennent assurer la promotion, avec entre autres les singles “No Hope”, qui ouvre tant le concert que l’album, “Teenage Icon”, avec son intro à la Arctic Monkeys (le génie parolier d’Alex Turner en moins) et “I Always Knew”. On retrouve également “If You Wanna”, “Norgaard” et “Blow It Up”, les deux premiers étant des “classiques” du premier album du groupe qui font figure de tubes ce soir. Vient clore le set une reprise acoustique, mais vocalement ratée de “The Winner Takes It All” d’Abba, dont la version studio, plus réussie, fait partie de “Please, Please Do Not Disturb”, EP de reprises que le groupe a offert sur Internet il y a quelques mois.

The Vaccines - Come of Age

Un groupe plutôt en forme, Pete Roberson en moins à la batterie (mais un remplaçant qui assure correctement son rôle ponctuel de batteur pour la promo), avec une garde robe toute en denim, roadies inclus. Et un Justin Young au charme et la gestuelle à mi-chemin entre Damon Albarn et Alex Kapranos (fermez-moi ces yeux que je ne saurais ouvrir davantage!), et même si on peut parfois regreter une extrême simplicité dans les paroles ou les compositions, leur son vintage reste agréable à écouter et se révèle d’une efficacité redoutable lorsqu’il s’agit de réveiller et faire danser le public.

Setlist:
No Hope
Blow It Up
Teenage Icon
I Always Knew
If You Wanna
Weirdo
Bad Mood
Norgaard
-----
The Winner Takes It All

 

Autant vous dire que j’attends avec impatience de les retrouver en novembre, cette fois-ci dans une vraie salle de concert, la Cigale, pour le Festival des Inrocks avec Poliça et Electric Guest.

 

>> Diffusion dans “L’Album de la Semaine” le samedi 27 octobre 2012 à 12h00 sur Canal+ et en concert à la Cigale, à Paris, dans le cadre du Festival des Inrocks le 09 novembre 2012.

[live report] Garbage – Studio 104 et l’Olympia, Paris – 15 et 16 mai 2012

21 May

Nous en parlions ici il y a quelques jours, du retour très attendu de Garbage, groupe emblematique des années 90. Et c’est à peine un jour après la sortie de “Not Your Kind of People” que nous avons eu la chance d’assister au mini-concert donné par le groupe au Studio 104 de la Plaine Saint-Denis, dans le cadre des “Concerts privés” organisés par Canal+, en guise d’apéritif avant leur concert du lendemain dans la mythique salle de l’Olympia, à Paris, où le groupe avait donné sa dernière représentation il y a 7 ans de cela.

Studio 104, La Plaine Saint-Denis – 15 mai 1012

Un cadre particulier, mais l’enjeu est important, puisque ce premier soir c’est devant les caméras, et en petit comité que le groupe joue à nouveau en France après une longue période d’absence. Première impression, le groupe a vieilli, mais son aura est toujours la même, et c’est une charismatique Shirley Manson, accompagnée par ses trois complices sobrement (mais élégament) vêtus qui nous font cadeau d’un set énergique aux allures de best-of qui fait la part belle aux titres des deux premiers albums du groupe (intros savament retravaillées pour l’occasion), tout en intégrant à la perfection 4 titres extraits de leur nouvel opus (singles et futurs singles, sans doute), pour un total de 11 chansons.

On le sait, les nouvelles chansons sont encore en cours de rodage, mais c’est bizarrement sur un ancien titre, “Queer” que la mémoire de Shirley lui joue des tours, ce qui la fait rire et nous avouer, sur le ton de la plaisanterie, que “la situation commence à devenir inquiétante” ce soir-là. Nous rigolons avec elle, après tout nous n’allions pas nous plaindre puisque cela nous a permis de profiter de cette chanson à trois reprises dans la même soirée (et on vous passe l’incident du rouge à lèvres sur lesdents, qui a mené à enregistrer deux fois le début du concert). C’est ainsi que nous quittons le groupe, le sourire aux lèvres, impatients de les retrouver le lendemain pour le plat de résistance.

L’Olympia, Paris – 16 mai 2012

Avec un peu de stress et après une longue attente devant la salle, c’est en comité moins restreint et dans un Olympia plein à craquer (le concert affichait complet quelques heures après le début des réservations) que nous nous apprêtons au milieu du premier rang à entendre à nouveau les nouveaux titres sur scène.

On vous le disait, le groupe a vieilli, et une partie de son public avec, mais tous, jeunes et moins jeunes, sont au rendez-vous pour le grand retour sur scène de Garbage. En effet, on retrouve dans la salle un curieux mélange de nostalgiques de la première heure et de jeunes venant découvrir “enfin” sur scène, ce groupe qu’ils ont attendu pendant tant d’années.

L’élégance et la sobriété savament mises en valeur par les équipes du plateau la veille, frappent ici par la simplicité d’une scène étonnamment vide, qui sera remplie sans problème par la présence (et la prestance) du groupe par la suite. Car oui, le groupe joue la simplicité, après tout c’est à des vrais professionels qu’on a affaire ici, nul besoin d’artifices pour convaincre.

Mêmes airs de best-of, une sorte de version longue de la veille (et setlist curieusement proche de celle de 2005), l’ébullition de la salle en plus, “Special” en moins. Certains titres (notamment les nouveaux) ont été mieux réussis la veille, mais on retrouve avec plaisir un groupe plein d’énérgie et une Shirley Manson qui chante avec les tripes, distillant tout au long de la soirée sensualité et aggrésivité, et qui occupe l’espace telle une bête de scène. Et c’est réjouissant, et le public et aussi réceptif que le groupe est touché par l’accueil qui ce soir leur est réservé.

Ne le nions pas, Garbage fait des belles balades, mais les points culminants ce soir viendront peu avant le rappel, avec un excellent “Push It” repris en choeur par l’audience, ainsi qu’avec “Automatic Systematic Habit”, concentré d’adrénaline (avec une pointe de sexy… “and you’re so slight about it, oh! it comes automatic, and you’re so good at it. A systematic habit”…) dont le seul point négatif (outre la fin un peu approximative, ce que nous mettrons sur le compte de l’émotion) est celui de nous rappeler que la soirée touche à sa fin.

Cela ne fait aucun doute, le groupe est en forme et prêt à satisfaire ses fans, mais aussi à conquérir un nouveau public avec cette sorte de Garbage version 2.012. Et c’est littéralement sans voix et avec une tête sur le point d’exploser (à force de crier, et chanter, et sauter, et crier) que nous nous en allons, avec la promesse de retrouver le groupe en concert un peu plus tard dans l’année.

Setlist:
Supervixen
Temptation Waits
Shut Your Mouth
Queer
Metal Heart
Stupid Girl
Why Do You Love Me
The World Is Not Enough
#1 Crush
Cherry Lips (Go Baby Go!)
Blood for Poppies
Battle In Me
Milk
Man On a Wire
I Think I’m Paranoid
Bad Boyfriend
Only Happy When It Rains
Push It
---------------------------
Automatic Systematic Habit
The Trick is to Keep Breathing
Vow

 

>> En concert au Festival Solidays le 24 juin 2012 et au Zénith de Paris le 22 novembre 2012 !!!

>> Diffusion du “Concert Privé” sur Canal+ le 26 mai 2012 à 11h35